jeudi 27 janvier 2011

L'Etat et la Region en accord !

L’État et la Région parviennent à un accord (voir le lien "ile de France")

L’État et la Région se sont entendus, ce 26 janvier, sur la rocade Grand Paris Express et la relance du plan de mobilisation transports et du Sdrif.

His-to-rique… L’adjectif a ponctué à de nombreuses reprises la présentation à la presse, ce mercredi 26 janvier, de l’accord intervenu entre la Région Île-de-France et l’État sur les projets de transports. Maurice Leroy, ministre de la Ville, Jean-Paul Huchon, président de Région, et Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du développement durable et des transports se sont relayés pour souligner l’importance du moment, à quelques jours de la clôture des débats publics engagés sur Arc Express et sur le réseau du Grand Paris (*).

 « Cet accord est le résultat de plusieurs volontés, résume Jean-Paul Huchon. Celle de la Région, celle de l’État, celle des collectivités et celle des usagers des transports. Il y a un moment où l’évidence s’est imposée dans le débat public. Le climat était mûr pour que les acteurs en tirent les enseignements et assument leur responsabilité. »

À ce jour, plus de 20.000 citoyens ont participé à ces réunions de concertation organisées par la Commission nationale des débats publics. Celle-ci va rendre ses conclusions d’ici à deux mois. L’accord intervenu entre l’État et la Région pourra donc éclairer ses réflexions.

Et voici Grand Paris Express

Baptisé Grand Paris Express, ce nouveau réseau permettra un maillage serré des territoires franciliens, grâce à des connexions avec le réseau existant modernisé et une desserte des pôles économiques et des aéroports.

Pour atteindre ce résultat, il faudra mobiliser quelque 32,4 milliards d’euros d’ici 2025. « Nous nous engageons pour les 20 ans à venir sur des projets et des montants jamais atteints », confirme Jean-Paul Huchon.
Côté collectivités locales, l’effort représentera 9 milliards d’euros. L’État mobilisera un budget identique. Des ressources fiscales nouvelles, à hauteur de 7 milliards d’euros, et 7 autres milliards d’euros provenant du grand emprunt sont également prévus.


Basée sur une fusion du projet Arc Express, élaboré par la Région et les départements et porté par le syndicat des transports d’Île-de-France (Stif), et du projet de réseau de transport du Grand Paris souhaité par l’État, la solution présentée reprend le principe d’une rocade en petite couronne, sur le tracé d’Arc Express, maillée avec l’ensemble du réseau existant.

 À l’est, son tracé épousera la proposition formulée par les conseils généraux du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis. « Voir deux assemblées départementales décider, à l’unanimité, de travailler à un projet commun, c’est un élément nouveau que nous devions intégrer », indique Maurice Leroy

Création d’une double rocade à l’est, désaturation de la ligne 13, prolongement d’Éole à l’ouest qui permettra de relier la gare Haussmann-Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie en passant par La Défense, et amélioration de la desserte des aéroports sont également inclus dans le protocole d’accord.

 Élément majeur du plan de mobilisation voté par les élus régionaux dès juin 2008, la modernisation du réseau existant, en particulier des RER, est également prise en compte.

Un accord… avec un désaccord

Reste le sujet qui fâche toujours… ou en tout cas qui divise encore : Saclay. Pour la Région, « la desserte du plateau de Saclay appelle une réponse réaliste et équilibrée par la création d’un bus à haut niveau de service, qui pourra évoluer par la suite vers un tramway ».

 L’État, lui, plaide pour une desserte « assurée au travers de la réalisation d’un métro automatique opérationnel dès 2020 ».
 « Il y a un engagement du président de la République, précise Maurice Leroy. Vous comprendrez que les ministres en tiennent compte et respectent cet engagement. »

Des études seront menées conjointement sur cette question, pour trancher ce différend en toute objectivité

 Et à la question d’un journaliste s’interrogeant sur la capacité de l’État à mener à bien tout seul ce projet, le ministre sourit : « …

C’est une très bonne question… Je veux croire aux vertus du dialogue et des discussions… » Et d’ajouter : « N’oublions pas cependant tout le reste, tout le travail qui vient d’être fait pour apporter des solutions en faveur des usagers. »

Le Sdrif remis sur les rails

Si État et Région ont trouvé une porte de sortie commune pour mettre en œuvre le plan de mobilisation en faveur des transports et un métro automatique autour de Paris, ils devaient aussi sortir d’une autre impasse, à savoir le véritable imbroglio juridique dans lequel se trouve actuellement de Schéma directeur de l’Île-de-France (Sdrif).

 En effet, le Conseil d’État a, cet automne, estimé que ce document d’aménagement élaboré par la Région après des mois d’une concertation très large, devait se mettre en conformité avec la nouvelle loi du Grand Paris votée par le Parlement.
Une procédure extrêmement lourde et longue, qui paralysait de fait de nombreuses initiatives locales pourtant urgentes et indispensables.

 « Il n’y a pas de Grand Paris sans le Schéma directeur », martèle aujourd’hui le ministre de la Ville

 Et Maurice Leroy d’indiquer qu’une issue législative sera trouvée, par le biais d’une proposition de loi qui permettra de revoir plusieurs points de la loi qui ont motivé la décision du Conseil d’État.

« Dès le 15 novembre, nous avions souligné la nécessité d’une disposition législative. Le gouvernement s’y engage », se félicite Jean-Paul Huchon.
(*) Étaient notamment présents aux côtés de Maurice Leroy, de Jean-Paul Huchon et de Nathalie Kosciusko-Morizet lors de cette présentation à la presse : les présidents des huit conseils généraux d’Île-de-France, les représentants de Paris Métropole, de l’association des maires d’Île-de-France, de la Société du Grand Paris, Jean-Luc Laurent, conseiller régional délégué en charge du Grand Paris, des architectes de l’atelier international du Grand Paris, les présidents des deux commissions particulières chargées du débat public sur Arc Express et le Réseau de transport du Grand Paris, ainsi que Guillaume Pepy, président de la SNCF, Pierre Mongin, président de la RATP, et Hubert du Mesnil, président de RFF

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